Cruel choc qui frappe une nouvelle fois la section Landaise de la Fédération Nationale des Retraités Gendarmerie. Bien que nous ayons espéré que l’inexorable diagnostic aurait un démenti, c’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le jeudi 27 juillet 2023, le décès de notre ami Michel Cazade, président de la section FNRG des Landes. La fédération perd un dirigeant apprécié de tous.

C’est au cours de l’assemblée générale extraordinaire le 9 novembre 2019 qu’il avait accepté de présider la section landaise suite au décès du regretté président et administrateur national, Michel Doisne, tragiquement disparu dans un accident d’aéronef (ULM) en juillet de la même année. Michel avait su reprendre le flambeau avec courage et dévouement, permettant ainsi d’assurer la pérennisation de la section Dacquoise. Né le 19 avril 1947 à Roquefort des Landes, élève studieux et appliqué, scolarisé à l’école primaire de sa commune, il obtient son certificat d’étude à l’âge de 14 ans. Malgré son jeune âge affichant une certaine attirance pour la musique, ses parents l’inscrivent auprès de la renommée Société Musicale locale « La joyeuse de Saint-Gor ». Véritable passionné dans cet art, sous la direction et au rythme de la baguette de son professeur, il excelle très rapidement en jouant du saxophone-soprano. Reconnue et appréciée dans le département landais, cette harmonie à laquelle son frère et sa sœur sont venus grossir les rangs, va assumer pendant plusieurs années les réjouissances musicales dans pratiquement toutes les fêtes patronales locales. Très jeune, il entre dans la vie active en qualité de plâtrier. Métier particulièrement éprouvant, qu’il va savoir partager avec sa passion pour la musique. En 1966, dans sa dix-neuvième année, il répond à l’appel de la patrie en partant effectuer son service militaire obligatoire. Landais de souche, appréciant la quiétude des forêts de pins maritimes, il est affecté au milieu des sapins vosgiens au 18e régiment des transmissions à Épinal où il intègre le détachement de musique militaire. Bruits de fond, grésillements et autres parasites sonores n’ayant pas les mêmes harmonies que ceux des instruments musicaux, c’est au retour d’une permission qu’il rejoint la caserne avec son propre saxophone. C’est au fil des répétitions au gré des besoins avec différents instruments qu’il choisit en priorité la clarinette, sans oublier son saxo. Au bout de quelques mois, il est promu adjoint au chef de musique. Remarqué par ses aptitudes musicales, à la fin de ses obligations patriotiques, on lui propose d’embrasser la carrière militaire en qualité de sous-officier avec pour objectif la responsabilité de chef de musique dans les rangs de la prestigieuse Garde républicaine à Paris. N’ayant pas envisagé cette orientation, il préfère revenir dans ses Landes natales où il retrouve avec plaisir la clique musicale de ses débuts, à laquelle il va apporter toutes les connaissances symphoniques acquises au sein de l’armée. De retour à la vie civile, il reprend sa profession dans une entreprise girondine. C’est ainsi que quatre années plus tard, en 1971 à Captieux (33), il épouse Maryse, jeune fille originaire de la localité. Bien entendu, les festivités nuptiales sont animées musicalement par la « Joyeuse de Saint-Gor ». Les responsabilités familiales conjuguées aux aléas de la vie amènent le jeune couple à s’installer dans la région « Bazadaise », au sud-est de la Gironde. De leur union, naîtront en 1972 et 1974, deux enfants Thierry et Florence. En 1973, Michel décide de changer de cap pour s’orienter à nouveau vers la vie militaire en exprimant le souhait de faire carrière dans la gendarmerie. À la fin de cette année, il est admis à l’école préparatoire de gendarmerie à Chaumont (52). Après un stage de quatre mois l’élève-gendarme Cazade Michel sort particulièrement bien classé de sa promotion 45e sur 161. Ayant choisi de servir en gendarmerie départementale, sa première affectation le dirige vers le département de l’Indre, accompagné de son épouse et de son fils. Il est affecté à la brigade territoriale (BT) à Argenton-sur-creuse (36), où pendant huit ans, il va forger les « armes » de son nouveau métier. En 1981, est créée à Dax une nouvelle unité, le PSIG (Peloton de Surveillance et Intervention Gendarmerie). Saisissant l’opportunité d’une mutation au cœur de ses Landes natales, il rejoint la station thermale avec son épouse et ses deux enfants. Ses compétences professionnelles et qualités humaines très vite reconnues, l’amèneront à être désigné comme formateur des gendarmes auxiliaires. Après deux années au sein de cette unité, il est affecté au groupe de commandement (GC) de la compagnie de Dax où il exercera les fonctions de secrétaire pendant une quinzaine d’années. Après vingt-cinq ans de bons et loyaux services à la Patrie, il fait valoir ses droits à la retraite et se retire avec son épouse dans leur maison à Dax.
Titulaire de la Médaille militaire depuis 2003 il rejoint la 186e section de Dax, où il va exercer les fonctions de secrétaire. Ses compétences l’amèneront également à assurer la responsabilité de trésorier au niveau départemental. Dès sa retraite en 1999, il adhère à la Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie, section de Dax, où pendant plusieurs années, il assume au sein du bureau les fonctions de secrétaire, puis celles de trésorier jusqu’en 2015. Une nouvelle fois, ses compétences seront unanimement reconnues et appréciées. En novembre 2019, suite à la tragique disparition du président en exercice Michel Doisne, il s’engage à nouveau en acceptant d’assurer la présidence de notre section. Totalement engagé dans les fondements de la fédération dont la devise est « SERVIR », il était très proche des retraités et veuves de l’Arme et avait très rapidement acquis la reconnaissance des milieux associatifs ainsi que des instances militaires et civiles. Chez Michel, l’inaction n’était pas à l’ordre du jour ! Il aimait les loisirs, le sport, la musique, les fêtes et réjouissances régionales où il s’investissait avec plaisir et rigueur. Passionné de rugby, son implication avec conviction et sans réserve dans le milieu sportif, lui permettra de connaître de nouveaux horizons. À la saison 2004-2005, il rejoint naturellement l’Union Sportive Dacquoise (USD) jusqu’en 2015-2016 où il intègre l’école rugbystique en qualité de secrétaire mais également homme de terrain dans le cadre du respect des règlements de la FFR. Ayant été arbitre et superviseur en arbitrage, il exercera les fonctions de délégué de match auprès du comité Côte Basque, niveau fédéral 1. Natif du Sud-ouest, il avait également une grande passion pour les spectacles tauromachiques ainsi que la chasse à la palombe en palombière sans oublier les traditionnelles battues aux sangliers. Sa carrière militaire et son engagement dans le monde sportif et associatif seront émaillés de plusieurs marques de reconnaissance, Médaille militaire, Médaille de la Défense nationale échelon argent, Médaille d’honneur de l’association des Médaillés militaires, Médaille d’argent de la jeunesse, des sports et engagement associatif. Le 13 avril dernier, en reconnaissance de son engagement et de son dévouement au sein de la fédération, il était honoré de la Médaille d’or de la FNRG par le vice-président national, président de la commission « Presse-communication » et président départemental des Hautes-Pyrénées, Christian Bournonville. Le 1er août 2023, les obsèques de notre regretté Michel se sont déroulées en la cathédrale de Dax, qui était tout juste assez grande pour rassembler l’ensemble de tous tes amis, mais également la présence du colonel commandant le groupement de gendarmerie des Landes, du commandant de compagnie nouvellement affecté à Dax, de la précédente chef d’escadron récemment mutée à Paris, revenue spécialement pour la cérémonie, ainsi que de très nombreux officiers et sous-officiers en activité. Étaient également présentes de nombreuses autorités et personnalités militaires et civiles dont le monsieur le sous-préfet de l’arrondissement de Dax, monsieur le maire de Dax, des présidents de sections FNRG de tous les départements voisins et associations patriotiques, accompagnés d’une dizaine de porte-drapeaux, soulignant toute l’estime et la reconnaissance à son égard. Pour ceux qui ont eu le plaisir de côtoyer Michel tout au long de sa vie, ou comme moi ces dernières années, il était un homme droit, sociable et serviable. Bien que terriblement affaibli ces derniers temps, son investissement à la tête de notre section lui a demandé beaucoup d’efforts et de courage. Il a marqué les esprits. Adhishatz Michel, merci pour ton amitié et ton dévouement à l’égard de nous tous et pour tout ce que tu as pu nous apporter. Tu nous manqueras mais nous saurons garder le reflet de ton image et de ta sympathie. Que ton âme repose en paix. Les membres du bureau et l’ensemble des adhérents de la section Dacquoise adressent toutes leurs condoléances et pensées d’amitié à son épouse Maryse, ses enfants, sa famille et à tous ses proches, avec lesquels ils partagent leur immense peine.
Patrice Imbeau


L’ensemble du bureau de la section FNRG des Sables-d’Olonne était présent tout comme le porte-drapeau des Médaillés militaires de la section 402. Sa fille, son gendre, deux de ses petits-enfants et deux arrière-petits-enfants entouraient Maxime. Nous y avions convié le président de la section FNRG de la Charente-Maritime, le commandant de la brigade de Marans et notre hôtesse, Nadia Boireau, directrice de l’EHPAD et mairesse de Courçon (17) qui nous recevait. Après les félicitations chaleureuses d’usage et avant la remise de cadeaux par notre section, sa famille et le personnel de la maison de retraite, notre président d’honneur, Jean-Marie Merdrignac, a fait l’éloge de Maxime au cours d’une cérémonie d’honneur : « Notre cher ami Maxime Bouchet est né le 12 octobre 1923 à Clisson (44). Il vit sa prime jeunesse dans ce département et en Vendée. À 20 ans, il subit les événements de la Seconde Guerre mondiale et il est requis pour le STO. Il est embarqué dans un train à Nantes. Mais notre astucieux Maxime saute du train et s’évade. Il disparaît quelque temps dans la campagne. Cependant, il trouve un emploi à la banque pendant presque 3 années. Ensuite, notre camarade décide d’effectuer un stage d’entrée dans la gendarmerie à Le Bouscat pour une 1re affectation à la brigade de Saintes (17) en 1945. Courageux et efficace dans son travail, il franchit différents grades. Il est nommé chef à la brigade de La Jarrie en Charente-Maritime. Et dès 1954, il assure la fonction de chef secrétaire à la compagnie à la Roche-sur-Yon. En 1962, il accroche le grade d’adjudant. Puis, nommé au grade d’adjudant-chef à la brigade de La Palice (17) et noté « excellent », notre camarade est affecté en tant qu’adjoint au commandant de compagnie à La Rochelle en 1967. Toujours aussi efficace, et apprécié du commandement, il tiendra ce poste pendant 11 années. Puis en octobre 1978, il décide de prendre sa retraite pour se retirer à Olonne-sur-Mer (85). Notre ami Maxime adhère immédiatement à la section FNRG des Sables-d’Olonne (85). Bien incorporé dans la section, il assure la fonction de vice-président pendant quelques années en participant à toutes les manifestations organisées. Cotisant depuis 43 années à la section, j’ai eu l’honneur de lui remettre le diplôme d’honneur de la FNRG en mars 2020 avec attribution de la médaille de bronze. À ce jour, Maxime est exonéré de cotisation FNRG. Notre camarade est titulaire de la Médaille militaire qui lui a été décernée en 1967 et avant son départ à la retraite en 1978, il a été fait Chevalier de l’Ordre national du Mérite. Ce jour, nous lui adressons nos meilleurs vœux pour ses 100 ans. Bravo Maxime. Nous sommes très fiers et heureux d’avoir, avec le concours de sa fille Danielle, pu passer cette journée d’émotions avec lui. Il a gardé une bonne forme physique et surtout un esprit jeune et vif qui ne souffre d’aucune déficience. Nous lui souhaitons de tout cœur de très nombreux anniversaires à venir et remercions très chaleureusement sa famille et la maison de retraite pour la qualité de leur accueil. Merci à tous pour ce moment de bonheur.





Élu au poste de président national par le nouveau conseil d’administration en place depuis le congrès national qui s’est déroulé les 3, 4, et 5 novembre 2023, j’ai ce grand honneur de me présenter à l’ensemble des adhérents de notre Fédération. Attiré par l’uniforme, j’ai intégré l’école de Chaumont en octobre 1969 et à l’issue du stage, affecté dans un premier temps à la fanfare de cavalerie de la Garde républicaine, puis au 1er escadron. J’ai obtenu au cours de mon service militaire les diplômes qui m’ont permis de faire carrière au sein des télécommunications de la gendarmerie. Les affectations se sont succédé assez rapidement, 7 années chef du centre de transmissions Légion orléans, 2 années adjoint au chef de la Section des télécommunications à Dijon, 3 années comme directeur de cours à la Division d’instruction des télécommunications à Le Mans, 3 années responsable des télécommunications pour la Nouvelle-Calédonie, les Îles Wallis-et-Futuna puis retour pour une année à l’École de le Mans. Fin 1997, l’heure de la retraite a sonné, j’ai pris le chemin qui mène à Chamonix pour assurer la direction du Régina, hôtel de la Maison de la Gendarmerie jusqu’en 2014. Je suis aujourd’hui un retraité heureux au service des retraités fragilisés par les aléas de la vie. Je quitterai à la prochaine assemblée générale la présidence de la section FNRG de Luçon Sud Vendée littoral pour assurer au mieux ma fonction à la tête de notre Fédération. Je serai à l’écoute de chacun et chacune d’entre vous au travers des présidents de section. Sachez que c’est un grand honneur d’assumer la fonction de Président National et que je souhaite que notre Fondation vive très longtemps. Je vous transmets à toutes et à tous mon profond respect et mon amitié.
Dans la nuit du 19 au 20 septembre 1992, Fabrice Aufort, un gendarme de l’escadron de gendarmerie mobile de Châtellerault, était abattu d’une balle en pleine tête alors qu’il était en faction à bord d’un fourgon devant la mairie de Zonza en Corse. Depuis 2000, la caserne située à Antoigné qui regroupe plusieurs unités porte son nom. Mercredi 20 septembre, une cérémonie était organisée pour commémorer les 31 ans de la disparition tragique du gendarme, en présence du commandant Julien Crochard, commandant la compagnie, des militaires, des associations, ainsi que des porte-drapeaux de la FNRG et de l’UNPRG.
En effet, les résidents et le personnel de l’établissement, les amis, ses enfants, le capitaine Andrieu, commandant la communauté de brigades de Chambray-les-Tours, accompagné d’une gendarme de l’unité, Mme Sylviane Augis, adjointe déléguée à la Politique des Aînés de Joué-Lès-Tours, ainsi que le président Théo Baude et Pierre Pilliet, trésorier de l’Amicale de Touraine des retraités de la gendarmerie, lui ont organisé une petite fête, avec gâteaux, fleurs et cadeaux… et la surprise : la chorale des résidents, qui a interprété les chansons qu’elle aime, au son de l’accordéon. Notre centenaire est née le 12 septembre 1923 à Angers, elle a vécu deux guerres mondiales, vu se succéder 14 présidents de la République pour enfin rejoindre le club des 30 000 français centenaires. Dotée d’une mémoire indéfectible, elle partage volontiers les anecdotes de son existence. Elle confie qu’elle a commencé à travailler à 15 ans comme vendeuse en crémerie, puis sa rencontre à Tours avec son époux, Marcel, de retour de 5 ans de captivité et malheureusement décédé le 12 mai 2012. Les péripéties de son voyage au Maroc pour y retrouver son époux affecté six mois plus tôt à la brigade de Tiflet en plein bled. Les mutations dans des brigades du Tarn où sont nés ses deux fils : Roddy et Xavier, puis l’arrivée en Touraine à la brigade de Montbazon. La reconversion de son époux au CEA et l’achat de leur maison… Simone se plait à la résidence où elle a retrouvé des amies et où elle s’est rapidement intégrée. Elle y pratique la gym douce et fréquente la piscine deux fois par semaine. Elle pratique assidûment le scrabble, domaine où paraît-il, elle est redoutable. Mme Paillier, ses fils mais aussi plus largement toutes les personnes présentes ont salué la présence de gendarmes en uniforme et des Anciens de l’Arme, signe que la gendarmerie reste malgré tout une grande famille qui n’oublie pas ceux qui les ont précédés dans la carrière.
Chaque année à pareille époque, selon la tradition, une quarantaine d’adhérents et amis se sont réunis le samedi 23 septembre 2O23 à midi, à la salle des fêtes du petit hameau de Lesponne, commune de Bagnères-de-Bigorre (65), face au pic du Montaigu (2 300 m), pour y déguster le repas des grillades d’Agneau accompagné du haricot Tarbais qui a été apprécié de toute l’assemblée. Dans son discours de bienvenue, Jean-jacques Bousses, notre président, a remercié le bureau et tous les bénévoles pour la préparation de cette petite fête. L’active était représentée par le major Medhi Kada, commandant la BTA de Bagnères. Christian Bournonville, président de la Fédération départementale des Hautes-Pyrénées était également présent. Il y a eu la présentation d’un nouveau venu en la personne d’Olivier Lejard, retraité demeurant dans la vallée du Haut-Adour à Gripp (65). Tous les Anciens se sont retrouvés dans une ambiance fraternelle, agréable et festive et tout ceci s’est terminé en chansons.