Années marquantes

1933 : Le colonel Lelu décide de fonder une troisième association dont il sera le président et qui prend pour titre « La société nationale des anciens et amis de la gendarmerie » (SNAAG). Les officiers qui faisaient partie de la Fédération quittèrent alors ses rangs pour adhérer à cette nouvelle association présidée par l’un des leurs.
1935 : L’adjudant-chef Cousteix qui vient de prendre sa retraite, adhère à la Fédération. Il est abonné au Progrès, mais fonde un nouveau journal qui a pour titre « La revue d’étude des gradés de la gendarmerie ». Ce journal deviendra plus tard « La voie de la gendarmerie » avant de devenir « L’espoir », « L’Avenir » et enfin « L’Essor ».


Cinquantenaire de la FNRG à Nantes – Juin 1957.

1943: Pendant la guerre, la Fédération est en sommeil, son journal corporatif, « le Progrès » créé en 1907 ne paraît plus. L’activité reprend après la Libération. Delage est devenu propriétaire du journal après la mort de Radou, son fondateur.
1946: C’est à cette date que se situe un tournant de l’histoire des associations. Des camarades de l’active, dont certains ont fait partie des réseaux de résistance, demandent au congrès de la Fédération de les accepter comme membres actifs de la Fédération. Dans l’euphorie qui suit la libération, ils prétendent avoir ce droit. Le président Delage, ainsi que de nombreux congressistes font observer aux envoyés des camarades que la chose est impossible. En vertu d’une circulaire du 7 juillet 1930 signée de M. Maginot, ministre de la Guerre, les militaires de la gendarmerie en activité de service sont autorisés à adhérer à la Fédération en tant que membre honoraire (voir Mémorial page 480). Passer outre cette circulaire serait risquer une interdiction totale pour l’association et peut-être des sanctions pour les actifs. Cousteix prétend que les camarades de l’active ont droit, de par la Constitution, d’appartenir à l’association de leur choix et cela sans restriction. Des contacts ont eu lieu entre lui et les camarades de l’active et c’est ainsi que naîtra quelques mois plus tard l’UNPRG (Union Nationale du Personnel en Retraite de la Gendarmerie) dont Cousteix sera secrétaire général. Pelletier en assumera la première présidence et sera remplacé par DENIS. Tous les deux étaient au préalable membres de la FNRG.
1950: M. Pleven, ministre de la Guerre, rappelait par circulaire aux militaires en activité qu’ils ne pouvaient faire partie d’une association que si l’autorisation leur était accordée. A la même date, toutes les autorisations antérieures furent supprimées, y compris celles accordées à la Fédération.
Entre 1949 et 1967: plusieurs démarches ont été entreprises de la part de chacune des associations en vue d’une fusion. Mais, les représentants de la Fédération vieille de 60 ans, n’admettaient pas de la voir disparaître, comme l’auraient souhaités les représentants de l’UNPRG, laquelle ne comptait que 20 ans d’existence. Il fallut chercher un autre terrain d’entente. C’est ainsi qu’a été envisagé une action commune et concertée des deux associations. A cet effet, un projet de protocole d’accord a été établi par le secrétaire général de la Fédération, René Baille. Au terme de cet accord, les deux associations peuvent subsister en conserver leur indépendance. Le 31 mai 1969, un protocole est signé par les deux présidents nationaux.
1970: Une action commune a été véritablement mise en route. Elle a abouti dès le départ à une revalorisation indiciaire en faveur des MDL-chefs en fin de carrière. Cette revendication avait été présentée en 1968 aux pouvoirs publics par la Fédération et reprise en 1969 et en 1970 au titre de l’action commune.
Le 17 janvier 1970, au siège de la Fédération, Bonnaud et Baille d’une part, Denis et Flautat d’autre part, établissent une liste de candidats appelés à siéger au conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM). Elle est adressée au ministre de la Défense nationale dont le choix se porte sur Denis (UNPRG) comme membre titulaire et Mazouin (FNRG) comme membre suppléant.
1972: La Fédération est saisie d’un projet de fusion élaboré par les dirigeants de l’UNPRG. Ce projet est transmis au comité de liaison par l’intermédiaire des représentants de cette association. Soumis à l’examen des délégués fédéraux au cours du congrès de Dijon, il est rejeté à l’unanimité.
1976: Au mois de novembre, les délégués au CSFM ont été renouvelés dans leur totalité et, les deux postes attribués à l’UNPRG, certains se demandant pourquoi, dans ces conditions, maintenir le protocole d’accord.
1991: Au congrès de Joinville-le-Pont (94), il était annoncé que compte tenu des mauvaises relations entre les deux associations, les divergences de vue des deux présidents nationaux, le protocole d’accord n’était plus respecté. Il avait été mis en sommeil au cours du deuxième semestre 1990. Plusieurs congressistes parmi les plus jeunes prêchant une action revendicative de masse ont manifesté leur inquiétude et ont souhaité le rétablissement. Ils ont été entendus puisque le protocole d’accord a été réactualisé quelques mois après, le 22 mai 1991. Au cours de cette même année l’UNPRG et la FNRG se voient attribuer chacune un poste de délégué au conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM).
2000: Signature du protocole d’accord du Comité d’Entente des Associations de la Gendarmerie (CEAG) avec présidence tournante chaque année (FNRG-Trèfle-SNAAG-UNPRG).
2006: Signature du nouveau protocole d’accord du CEAG avec présidence fixe (Président du Trèfle) et vice-présidence tournante chaque année (FNRG-SNAAG-UNPRG).
2007: Initialement dénommé «Le Progrès de la Gendarmerie et de la Garde républicaine» le journal corporatif qui était devenu la propriété d’une société commerciale est abandonné pour cause de litiges en matière de publicité. La FNRG crée son propre journal corporatif mensuel (11 numéros par an) qui prend le titre de «Avenir et Gendarmerie» dont elle est propriétaire exclusive. Il est uniquement géré et administré par des retraités de la gendarmerie.